Ventilateur moustique

Revenons-en aux fondamentaux. Pourquoi cherche-t-on généralement à se débarrasser des moustiques ? Et pourquoi ces petits insectes cherchent-ils à nous piquer ?

Tout d'abord, la “peau à moustique” n’existe pas, mais plusieurs études mettent en évidence qu’il y a divers facteurs qui attirent les moustiques. 

Il y a la production de CO2. Depuis environs les années 1950 et 1960, on sait que les moustiques sont attirés par le dégagement de CO2. Les moustiques ont la capacité de sentir ces rejets à près de 50 mètres. Cela veut donc dire que plus une personne rejette du CO2 et plus les moustiques seront alléchés. Selon plusieurs études, les femmes enceintes produisent 21 % de CO2 de plus, ce qui fait qu’elles se font beaucoup plus piquer par les moustiques. Les personnes en surpoids, celles qui viennent faire du sport ou encore les personnes qui boivent de l’alcool sont également les cibles privilégiées des moustiques. Parce qu’elles favorisent la hausse du rythme cardiaque et la chaleur corporelle, ce qui provoque une augmentation du CO2 rejeté.

Et il y a aussi les odeurs corporelles. Les insectes sont particulièrement attirés par l’odeur de la sueur, car elle dégage des substances qui les attirent, par exemple, l’acide lactique. Mais encore une fois, nous ne sommes pas tous égaux, parce que de nombreux facteurs indépendants de notre volonté joue sur notre odeur corporelle et fait qu’elle diffère énormément de l’odeur d’un autre individu. 

Il y a d’abord les gènes qui influent sur notre odeur. Par exemple, en 2015, une étude a été menée. Ils ont confronté deux jumeaux à des moustiques. Et on a pu voir que les vrais jumeaux ont eu plus de scores ressemblant de manière constante que des faux jumeaux. Retenez bien que les vrais jumeaux ont en commun la totalité de leurs gènes contrairement aux faux jumeaux. Selon cette étude, 67 % des différences en les personnes sont dues à leurs gènes. 

Mais ce n'est pas tout. Nous savons également que les bactéries de la peau sont responsables de ces odeurs particulières, car elles ne partagent qu'une fraction des espèces microbiennes. Soit dit en passant, nos empreintes microbiennes sont spécifiques. Et nous ne le choisissons pas. Une étude de 2011 a montré que certaines compositions bactériennes sont plus susceptibles d'attirer les moustiques que d'autres. Par exemple, les chercheurs ont découvert que le moustique gambier (présent en Afrique), une espèce qui a tendance à favoriser les personnes ayant un nombre élevé de bactéries cutanées, mais une faible diversité. 

Conclusion, si vous attirez les moustiques, c’est en partie à cause de vos gènes et de vos bactéries. Il est donc difficile de lutter.